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Visite de l'AFCAN à la Préfecture maritime de Cherbourg.
9 février 2017

Suite à l'invitation du Préfet maritime Manche mer du Nord, Monsieur le vice-amiral d'escadre Ausseur, une représentation de l'AFCAN s'est rendue à Cherbourg.
Les commandants DERENNES, président AFCAN, HARDY, président de la région Normandie de l'AFCAN, et ARDILLON, vice-président de l'AFCAN et président de CESMA ont pu tout d'abord parler avec le VAE Ausseur sur le sujet qui avait conduit à l'invitation, à savoir les propos maladroitement rapportés par un journaliste de la Voix du Nord sur le comportement des capitaines de navires de commerce. Nous nous sommes expliqués, nous avons bien compris que les propos de l'amiral, qui ne citait pas le nom d'un cas particulier, avaient été repris un peu comme une généralité, ce qui avait déclenché l'ire du bureau de l'AFCAN. Cette explication nous a permis de mieux nous comprendre, le préfet maritime ne cherchant nullement à mettre tous les capitaines dans le même panier. Suite à cela, le préfet maritime, nous a fait un exposé sur ses fonctions, et surtout sur toutes les tâches qui incombent à ses différents services.
 
Exposé qui fut repris dans l'après-midi, après un fort bon déjeuner sur l'Abeille Liberté en compagnie de son commandant, et de l'état major de l'Abeille.
Suite donc au déjeuner, nous avons pu échanger avec quelques collaborateurs proches du Préfet maritime, entre autres l'administrateur en chef de 1ère Classe des Affaires maritimes Chevalier. Tout d'abord un rappel sur les textes régissant les compétences du préfet maritime (décret 2004-112 du 6 février 2004 relatif à l'action de l'État en mer), et des 45 missions y afférant. Missions ayant pour sujets la souveraineté et la protection des intérêts nationaux, la sauvegarde des personnes et des biens en mer, la sécurité maritime, la protection de l'environnement, la sûreté maritime, la lutte contre les activités maritimes illicites.
Premier point, et non des moindres, le préfet maritime exerce son autorité à partir de la limite des eaux sur le rivage de la mer, donc ni dans les limites administratives des ports, ni en amont des limites des estuaires. De plus il n'est pas le seul préfet concerné par un évènement. Sont également concernés ses «collègues préfets» de région et de département, ce qui oblige à un dialogue et parfois à une certaine souplesse, les intérêts n'étant parfois pas les mêmes vus de terre ou de mer.

 

  Cette zone particulière, Manche et mer du Nord étant aussi sous le regard de nos voisins Britanniques, et en même temps particulièrement dangereuse du fait du trafic élevé, des conditions météo et des courants rencontrés, des projets d'installation d'énergie maritime renouvelable, des sites Seveso existant, exige une concentration de surveillance à chaque instant.
L'ACAAM Chevalier, avec ses collaborateurs, est davantage revenu sur les problèmes de sûreté, un nouveau défi pour le préfet maritime en ces jours troublés. Le préfet maritime nous ayant promis un article pour la revue dans lequel il devrait détailler ces «nouveaux risques», nous n'en rapporterons ici que les grandes lignes, à savoir l'intrusion de migrants sur les ports de la façade Manche mer du Nord, action terroriste envers le transport maritime, action terroriste à partir de la mer vers un site classé Seveso, trafics illicites.
Il a aussi été évoqué les problèmes environnementaux, pollution et EMR. Et nous avons bien entendu parlé de la sécurité de la navigation, la préfecture maritime étant toujours en demande de renseignements sur ce qui se passe dans d'autres zones de navigation resserrée et d'idées qui pourraient convenir à l'amélioration de la sécurité en mer.
A l'issue de cet entretien, nous avons visité les installations de la vigie du Homet, vigie relativement récente qui mérite le détour malgré les quelques 160 marches à gravir pour parvenir dans la salle d'observation.

Cdts DERENNES, HARDY, ARDILLON
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