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Commission du bien-être portuaire des Gens de Mer
Brest, le 6 juillet 2012
 
       L'AFCAN fait partie de cette commission qui se réunit en plénière une fois par an sous la présidence d'un représentant de la préfecture. (Des réunions de bureau ou exceptionnelles pouvant intervenir dans l'intervalle).

4 sujets étaient à l'ordre du jour :
  1. Création d'un pôle social maritime à BREST

         La Bretagne comporte 3 ports de moyenne importance (Brest, Lorient, Saint Malo).Celui de Brest comporte un Seaman's club géré par l'association des «amis des marins» et hébergé jusqu'à présent par l'hôtel des gens de mer de l'AGISM. La construction d'un pôle maritime est en projet (achèvement prévu à la fin 2014) en lieu et place de l'ancien BCMO quai de la douane (en face de l'hôtel des gens de mer, en face de l'AFCAN). On y retrouverait le Seaman's club, la Touline et le service social maritime.

       L'AFCAN fait remarquer que les liens des marins avec l'AGISM sont anciens et forts, et demande si les besoins ont été bien évalués. Il apparait que, même si l'AGISM propose de l'agrandir, la salle mise à disposition à l'hôtel des gens de mer est trop petite pour accueillir les équipages au long séjour (réparations) ou par exemple les équipages malgaches des navires de France Télécom, d'où la nécessité de loger le Seaman's club dans le futur pôle tout en gardant un lien fort avec l'AGISM.
 

  1. Financement de l'association des amis des marins - Seaman's Club :


  2.        Pour assurer l'avenir une contribution par navire et par escale est envisagée. Volontaire ou obligatoire. Volontaire, elle serait plus facile à mettre en place mais les courtiers préfèreraient une obligation pour éviter de rentrer dans le jeu de la concurrence interports bretonne.

  3. Présentation de la Convention MLC 2006 sur le travail maritime par M.NEDELEC du CSN :


  4.        Elle vient se ranger aux côtés de la SOLAS, Marpol, et STCW. Elle permettra aux centres de sécurité des navires de mieux contrôler les conditions de logement, de nourriture, d'hygiène et de travail de l'équipage. Il y aura des bémols, par exemple une plainte ne sera recevable que si elle est déjà enregistrée sur un document obligatoirement tenu par le bord et qu'il n'y a pas eu de réponse de l'armement. Pour être applicable elle doit être ratifiée par 30 pays représentant 30% du tonnage mondial. Actuellement (juillet 2012) 28 pays représentant 40% du tonnage mondial l'ont ratifié. La France devrait le faire en principe pour septembre 2012.

  5. Situation du navire RSV ENDEAVOUR :


  6.        7 marins sur 12 de l'équipage de cet ancien chalutier transformé en navire de recherche (intérêts suédois, compagnie singapourienne, équipage cosmopolite scandinavo-sud américain) sont en grève et bloquent le navire depuis le 23 mai. En plus des revendications salariales on note des doléances sur l'attitude des techniciens suédois, des tenues de travail inadaptées et la nourriture, ce qui amène une réunion du bureau de la Commission du bien-être le 30 mai.

           Il ressort de l'inspection du centre de sécurité que si les tenues de travail ont dû être remplacées, aucune déficience n'a été notée sur la nourriture, le navire est normalement entretenu et les salaires contractuels sont payés. En l'absence de ratification de MLC 2006, là s'arrête l'action du CSN.

           Le seul point d'achoppement reste donc le niveau de ces salaires, ce qui n'est pas du ressort de la Commission du bien-être. L'armateur a porté plainte par avocat devant le TGI de Brest et d'autre part les grévistes ont accepté le déhalage du navire, l'organisation des « Tonnerres de Brest » leur fournissant un barnum pour exposer leur situation.

           L'ITF et les syndicats soutiennent les grévistes et le font savoir, trouvant en plus inadmissible qu'il y ait eu une tentative de relève forcée.

           Cette affaire pose le problème du droit de grève dans les ports étrangers. L'attitude des autorités variant beaucoup avec les pays, il serait bon qu'un règlement international s'occupe du problème.
Cdt Christian LOUDES
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